Rhumatologie maltraitée, Population négligée !

Le 31 juillet 2019, avec l’accord de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, le laboratoire BMS retirera le KÉNACORT® 40 mg et 80 mg du commerce.

Cette nouvelle consternante survient alors que le Diprostène®, commercialisé par le laboratoire MSD, est en rupture de stock et « serait »au mieux à nouveau distribué en juillet, voire en début d’année 2020…

La conséquence du marasme de corticoïdes injectables sera l’impossibilité de réaliser des infiltrations au profit de thérapeutiques plus coûteuses et plus lourdes. Faire peser ainsi sur la population un tel risque est intolérable.

Il est plus que temps que les pouvoirs publics et l’industrie pharmaceutique prennent les dispositions nécessaires afin que ces pénuries récurrentes cessent.

Et comme si cela ne suffisait pas, ce sont les corticoïdes per os qui eux aussi, viennent à manquer. Il est inadmissible que ces spécialités, qui font partie des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) définies par un décret de loi du 20 juillet 2016, disparaissent de nos officines.

Toutes les voies de sensibilisation et d’information sur cette situation ubuesque sont et seront utilisées afin d’obtenir non pas une explication, mais bien des solutions de la part du ministère, de ses agences ainsi que des laboratoires concernés.

Le SNMR associé à la SFR, au CNPR, et aux associations de patients, a interpellé et interpellera encore le monde politique et l’industrie pharmaceutique responsables de cet incurie. 

Docteur Christian AUGAREILS,
Président du Syndicat National des Médecins Rhumatologues