Entre négociations conventionnelles, Covid et révision de la nomenclature, où en sommes-nous en cette pré-rentrée ?

Chères amies, chers amis, 

L’avenant numéro 9 a été signé, certaines mesures concernent les rhumatologues, et même si, comme l’on s’en doutait, la montagne a accouché d’une souris, il y aura quand même des choses à prendre :

• Tout d’abord, l’APC va être augmenté de 5 euros. C’est en dessous de ce que l’on pouvait attendre mais, si les chiffres qui ont été annoncés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie sont exacts, cela devrait représenter en moyenne 2 600 € de plus pour chacun d’entre vous, voire plus si vous vous servez mieux et en respectant les règles de cet avis d’expert
  
• Il va également y avoir un intéressement donné aux rhumatologues pour l’utilisation et la prescription des biosimilaires : la première année, 30% de l’économie réalisée vous sera reversée, puis 20% la deuxième année, pour arriver à 10% la troisième année (mais cette 3e année nous serons à nouveau en négociations conventionnelles et donc, à même de rediscuter).
  Quand on parle de biosimilaires, on pense immédiatement aux anti-TNF mais n’oubliez pas que le teriparatide (fragment 1-24 de PTH), tout comme les héparines de bas poids moléculaire, entrent également dans cette catégorie, or, tous ces produis, pour nombre d’entre vous, vous les prescrivez. 
  Le législateur a quand même prévu une limite à ces reversements en les plafonnant à 7 000 € par an. 
  
• Certains d’entre vous sont déjà impliqués dans les services d’accès aux soins, les soins non programmés et les CPTS. Là encore, il y a quelques petites choses à glaner. Tous les détails nous serons données lorsque le texte rédigé sera publié au Journal Officiel. Je ne manquerai pas avec toute l’équipe du SNMR de vous en avertir.
  
  

La situation Covid-19 

L’épidémie de COVID-19, loin de s’éteindre est en pleine phase ascendante. Les territoires ultras marins, la Corse, l’Occitanie et la région PACA ont rétablies le plan blanc niveaux 3 pour la plupart d’entre elles, et dans certains territoires, le nombre de personnes infectées et intégrant les services de réanimation font plus que doubler chaque semaine. Le variant Delta s’avère très contagieux, infectant même des personnes vaccinées complètement. Bien évidemment, les personnes vaccinées et atteintes ne développent que des formes minimes, contrairement aux patients hospitalisés qui ne sont eux, pas vaccinés. Cela pour vous dire combien il est important de bien informer nos patients des risques encourus s’ils ne sont pas vaccinés, et de la nécessité de maintenir les gestes barrières pour les autres. Nous allons encore vivre des périodes difficiles avec des déprogrammations d’interventions, d’hospitalisations, des restrictions d’accès aux soins, et de nouvelles obligations avec la mise en place du Passe sanitaire. Nous sommes malheureusement entraînés à répondre à tout cela et je suis certain que vous ferez de votre mieux avec le courage et le dynamisme dont vous avez fait preuve durant les précédentes vagues de l’épidémie.

Révision de la nomenclature

Comme un bonheur n’arrive jamais seul… La nomenclature des actes va être révisée. Il est certain que la CCAM doit être dépoussiérée et revisitée mais, au vu de ce que vient de nous proposer la CNAM, qui n’est que le porte-voix du ministère et du gouvernement, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet et circonspect. J’ai d’ores et déjà alerté les syndicats poly catégoriels pour attirer leur attention sur la précarité de notre spécialité depuis quelques années, du fait de multiples déremboursements et de changement des pratiques, précarité qui a été accrue du fait même de la situation sanitaire. 

Des travaux sont engagés et vont l’être pour défendre ce que nous voudrions dans la nouvelle convention, mais aussi, dans la nouvelle CCAM. 
Des groupes de travail  vont être mis en place par la caisse nationale notamment sur la majoration d’urgence et bien d’autres sujets et je vais tout faire pour que des rhumatologues soient intégrés à ces discussions afin de défendre notre exercice trop souvent attaqué.