Précision sur le périmètre de remboursement du dosage de la Vitamine D

 Précision sur le périmètre de remboursement du dosage de la Vitamine D

Le texte précisant la limitation des conditions de remboursements du dosage de la 25OHD est paru au JO le 14 août 2014.

6 situations cliniques  permettent la prise en charge de son dosage1- suspicion de rachitisme
2- suspicion d’ostéomalacie ;
3- suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de trois mois après transplantation ;
4- avant et après chirurgie bariatrique ;
5- évaluation et prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées ;
6- respect des résumés des caractéristiques du produit (RCP) des médicaments préconisant la réalisation de l’acte
En dehors de ces situations, il est inutile de doser la vitamine D (acte 1139), et notamment lors de l’instauration ou du suivi d’une supplémentation par la vitamine D.

Dans la pratique rhumatologique de prise en charge des patients ostéoporotiques ce texte ne gêne pas notre pratique car il inclut :

  • d’une part toute situation susceptible d’être une ostéomalacie (y compris douleur ou fatigue), toute découverte d’une ostéopathie fragilisante (DMO basse ou fracture de fragilité) pour laquelle l’ostéomalacie constitue un des diagnostics différentiels de l’ostéoporose.
  • Il en va de même pour les instaurations de traitement anti-ostéoporotique puisqu’il est précisé dans le RCP des traitements qu’il convient d’y associer une supplémentation adéquate en calcium et vitamine D et que de fait le dosage en vitamine D est nécessaire pour préciser l’adéquation des apports.

Nous pose problème le non remboursement du dosage de la 25OHD d’une part dans l’analyse de troubles du métabolisme phospho-calcique et d’autre part dans des situations pathologiques qui justifient ce dosage selon les recommandations nationales et internationales (Insuffisance Rénale chronique, malabsorption intestinale, la mucoviscidose, hépatopathie chronique …).

C’est pour cela que la SFR a publié un communiqué attirant l’attention des pouvoir publics sur ces situations particulières non  exceptionnelles et qui risquent de pénaliser certains de nos patients (mention NON REMBOURSABLE à mettre sur l’ordonnance).

Les Rhumatologues (275 000 dosages sur + de 6 millions de dosage en 2012 (vs 4,5 en 2011) ne sont pas responsables de ce dérapage

Le SNMR en coordination avec les autres instances de la rhumatologie et des spécialités concernées par ces nouvelles règles de prescription va intervenir auprès de la HAS pour que ces recommandations soient amendées.

Il est à craindre que dans le contexte économique actuel nous assistions à une intensification de ce type de mesures.

 Le SNMR veillera à ce  que la qualité de l’exercice de la rhumatologie ne soit pas remise en cause pour des raisons comptables médicalement injustifiées.