Madame la Ministre, Retirez la loi de santé publique!!

La rhumatologie libérale s’élève contre une loi de santé qui méprise et ignore la place incontournable des Spécialités de proximité. Avec l’UMESPE la CSMF et l’ensemble des syndicats réunis dans un front commun. Le Syndicat National des Médecins Rhumatologues demande avec insistance que ses propositions soient  prises  en considération dans l’élaboration de la stratégie nationale de santé.

Les rhumatologues libéraux n’approuvent pas les protocoles élaborés dans les bureaux des ministères et imposés localement par des ARS. Ils se veulent acteurs d’un parcours de soins orienté au plus près des patients et coordonné entre les médecins traitants et les spécialistes de proximité dans une concertation efficace avec les autres professionnels de santé.

Les rhumatologues libéraux par cet engagement dans la médecine ambulatoire limiteront le recours aux services d’urgence débordés, et aux hospitalisations.

Les rhumatologues libéraux sont directement concernés par les objectifs de santé publiques qui visent à prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées, obtenir une meilleure observance des traitements de l’ostéoporose, et à prendre en charge les lombalgies chroniques sources d’invalidité et de déconditionnements socio-professionnels dramatiques.

Il est nécessaire que les rhumatologues libéraux bénéficient de moyens destinés à promouvoir une médecine de qualité et à permettre de substantielles économies.

*Les consultations complexes doivent être valorisées. Les études de la caisse nationale d’assurance-maladie montrent que la consultation de rhumatologie est la plus pénible des consultations de spécialiste.

*Les nouveaux modes de rémunération en particulier ceux sur objectifs de santé publique doivent être accessibles aux rhumatologues.

*La prescription initiale hospitalière est obsolète.  Elle complique la prise en charge des patients, allonge les délais de mise en route des traitements parfois urgents, et entraîne une inégalité entre rhumatologues, selon leur mode d’exercice.

S’il vous plait, Madame la Ministre, allégez nos charges administratives, oubliez ce tiers payant généralisé qui crée des contraintes supplémentaires, déresponsabilise une partie des usagers et surcharge les cabinets au détriment des patients nécessitant des soins plus urgents.

Les transferts d’actes médicaux doivent être concertés. Inventons des professions nouvelles : infirmière clinicienne, éducateurs thérapeutiques…

La pratique de l’ostéopathie doit être revisitée. Elle entraîne des dizaines de milliers de jeunes à payer cher, des diplômes qui ne leur ouvriront que de médiocres perspectives professionnelles.

Madame la Ministre faites confiance à ceux qui ont la confiance de leurs patients. Elaborons ensemble le cadre futur de la santé des Français.

Dr Eric SENBEL, Président du Syndicat National des Médecins Rhumatologues.